Bonsoir,
Je pense que je suis tombé sur de bons médecins. Dans mon club d'athlé, plusieurs personnes ont eu des soucis de dos -pas jusque là tout de même- et ils m'ont bien orienté.
Le protocole proposé par mon chirurgien était la version recto-verso car selon les stats de l'établissement, c'est celui qui apporte le meilleur taux de réussite.
On garnit la cage avec un peu d'os pris sur la crête iliaque, cage que l'on insère par le bide (la lordose naturelle de L5-S1 facilite l'accès), on la fixe par voie antérieure avec 2 pattes de métal plantées dans chacune des 2 vertèbres. Les broches sont quant à elle, fixées par l'arrière de manière classique.
Mon nouveau disque est donc pris en sandwich par l'avant et par l'arrière !
Par chance, mon chirurgien pratiquant le même type de course que moi -anecdote : quelques mois avant j'avais fait la course "contre" lui sans le savoir !- en connaît les exigences et les risques alors il a fait du costaud.
En fait, avant l'opération, indépendamment de la course à pied, je souffrais dans les transports en commun à rester debout immobile (je fais 2 x 2h par jour), je dormais en chien de fusil sur le côté droit avec des oreillers calés un peu partout, il ne m'était pas possible de lire sur le dos même 2mn, je me tordais sur les chaises pour trouver une position confortable.
En course à pied, je peinais à éviter les obstacles en me baissant ou à les enjamber. La douleur irradiait la hanche et j'ai cru jusqu'à l'opération avoir, en plus du spondylo, ce que l'on appelle le syndrome du piriforme, un douleur dans la fesse comme une très grosse tendinite.
Je pouvais également tracer du dos jusqu'au pied le trajet de mon nerf sciatique. Ma hanche gauche manquait de force et me déséquilibrait pendant les entraînements un peu rapides.
Désormais toutes ces situations douloureuses ont pratiquement disparu. Je dors n'importe comment, je tiens debout sans avoir besoin de me coller contre une paroi dans le métro. Et je reprends la course sans douleur (dans le dos, en tout cas !).
Par contre, il me reste un inconfort gérable au bout de quelques heures de voiture et je suis un peu raide le lendemain matin de mes séances de course à pied.
Il me reste aussi un peu d'appréhension lorsque je cours dans des endroits un peu cabossés car je crains le plat-dos.
Je pense qu'il est important de mobiliser son corps pour accélérer la récupération, réduire le temps de convalescence. Il faut se donner des buts précis et datés en gardant un esprit positif à l'affût des moindres sources de satisfaction. L'esprit positif permet de repartir chaque jour faire son/ses exercices quotidiens.
Les endorphines liées à l'effort seront aussi bénéfiques pour atténuer les douleurs et entretenir un bien-être général. Faire de belles balades toniques en forêt et grimper quelques belles côtes pour stimuler les muscles, c'est agréable et très efficace !
Pour te répondre, Annouchka, je viens de repeindre mon bureau, ai aidé à faire un petit déménagement (raisonnablement... j'ai laissé les cartons de livres de côté

), je conduis, je danse, fais de la photo (avec du gros matériel)... et surtout je sais tenir debout, immobile sans gesticuler !
Les seules alertes sont les moments où je fais un faux pas et que je me reprends brusquement ou bien lorsque j'éternue. Pour cela, il me faudrait faire du gainage pour sangler mes abdos pour verrouiller ma colonne... Mais ... j'aime pas ça !
Merci encore pour votre accueil chaleureux.
Alain