Je me présente. J'ai 51 ans, en couple avec 2 enfants de 11 et 13 ans, je vis en Normandie (jusque là tout va bien

En octobre 2022, suite à l'apparition de douleurs dans les jambes qui se manifestaient le plus souvent lors de marches prolongées et en position statique debout j'ai consulté mon généraliste qui m'a fait passé un une IRM. L'imagerie a révélé la présence d'un spondylolisthésis par lyse isthmique de grade I en L4/L5 accompagné d'un bombement discal au même niveau venant au contact de la racine L4. Ma situation s'est encore dégradée début 2023, sciatalgie/cruralgie sévères, périmètre de marche réduit à 2/3 kms, état dépressif, j'ai du renoncer à certaines activités qui me tenaient à cœur (randonnée, course à pied et pêche en bord de mer notamment).
Un premier chirurgien m'a prescrit le parcours habituel : ordonnance pour antalgiques et myorelaxants que je n'ai jamais pris (car les douleurs ne le justifiaient pas et parce que je n'aime pas les médocs en particulier ceux qui créent des addictions), séances de kiné jusqu'en mars 2023, puis infiltration en juin 2023. Si m'a situation a alors semblé se stabiliser elle ne s'est pas améliorée. J'ai donc commencé à envisager sérieusement l'éventualité d'une intervention chirurgicale.
Dans cette idée, j'ai donc consulté deux nouveaux chirurgiens que l'on m'avait recommandés. Le premier consulté en juillet considère que compte tenu des restrictions qu'entraine ma pathologie et de son impact sur ma qualité de vie l'intervention est justifiée et me propose donc une arthrodèse L4/L5 par voie postérieure. Il est plutôt rassurant sur les suites de l'opération même s'il a pris bien soin de ne pas trop se mouiller sur les résultat attendus. Le second chirurgien consulté en septembre considère qu'il est encore trop top pour intervenir. Compte tenu de la stabilisation de mes symptômes, il me conseille d'attendre pour gagner un peu de temps. Son discours est très prudent et il a lourdement insisté sur les risques liés à l'opération tels que l'apparition de douleurs neuro plus violentes qu'avant l'opération ou encore le développement à moyen ou long terme de nouvelles pathologies sur les disques adjacents consécutifs à l’arthrodèse tout en reconnaissant que mes autres disques étaient pour l'instant nickels...

Donc voilà, aujourd'hui je continue mes exercices de gainage appris chez le kiné et qui, j’en suis sûr, me permettent de contenir l’évolution de ma pathologie et d'améliorer mon hygiène de vie. Il est vrai que mes douleurs ne sont pas excessives (ou alors j’ai appris à les accepter…). Elles n’apparaissent que lorsque je reste debout statique ou lors de marches de plus de 15 mns (douleurs en haut des fesses + cuisse droite et fourmillements sur l'avant du tibia droit) et je peux les soulager en m'appuyant contre un mur, en m'asseyant ou en m’accroupissant quelques instants. Je n'ai aucune douleur en position assise ou couchée. J’ai la « chance » d’avoir un travail sédentaire ou je passe la plupart du temps assis derrière un PC et qui me permets de télétravailler plusieurs jours/semaine. Je peux faire du vélo sans aucune difficulté, je jardine (encore un de mes loisirs préférés) sans problème et j'arrive encore à suivre mes enfants sur les bords des stades quand ils font du foot ou de l'athlétisme (mais j'emporte toujours une chaise pliante avec moi
![Malin :]](./images/smilies/8.gif)
Oui mais voila, ne plus pouvoir marcher ou courir comme je l’entends est pour moi un crève-coeur. Le vélo c’est sympa quand il fait beau mais c’est moins drôle l’hiver. Les douleurs même si on arrive à les gérer ça reste pénible. Je dois toujours organiser mes activités/sorties en tenant compte de ces fichues douleurs qui ne demandent qu’à me pourrir la vie. Et puis je vois bien que je suis de moins en moins actif.

Donc mon dilemme est aujourd’hui le suivant : soit je continue à vivre "à moitié" en renonçant à de nombreux plaisirs pour m'épargner le plus longtemps possible les contraintes d'une arthrodèse et d’éventuelles complications. Soit je choisis de me faire opérer sans trop trainer afin de bénéficier le plus vite possible des bienfaits de l'intervention et retrouver une vie pleine (si tout se passe comme prévu...) mais avec le risque d'être confronté tout aussi vite à un échec de la chirurgie et/ou à l'apparition de nouvelles pathologies consécutives à l'arthrodèse à moyen ou long terme.
Comme quoi, parfois il n'est pas forcément plus confortable d'avoir le choix...

J'ai découvert ce forum sur l'arthrodèse lombaire lors de mes nombreuses recherches sur le net et après avoir fuis un groupe FB particulièrement anxiogène consacré au même sujet...

Bon allez je m'arrête là... je pensais pas être si long.

Merci a tous ceux qui auront eut la patience de me lire jusqu'au bout
