Avant de pouvoir créer un nouveau sujet sur les suites post-opératoires dans le thème "Retours d'expériences", je viens, dans un premier temps, poster ici.
Tout simplement parce le besoin s'en fait désormais sentir, le moment est venu de raconter plus en détail mon parcours et ma vie post-arthrodèse car à ce jour, il n'existe pas officiellement de topic spécialement dédié à toute mon histoire même si j'ai posté pas mal ici et là.
Je le fais aussi dans l'espoir de trouver des réponses à mes diverses interrogations. Ceci pourrait, je pense, m'aider à mieux avancer.
Aujourd'hui, l'amélioration de mon état de santé n'est malheureusement pas à la hauteur de mes espérances même si les douleurs irradiantes ne sont plus là.
Rappel de mon parcours :
Tout a démarré par une simple discopathie en L4/L5 il y a environ 25 ans mais je n'avais aucune douleur à cette période-là. J'étais jeune
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Depuis 2008, je suis passé par des lumbagos, lombalgies et dorsalgies avec quelques petits arrêts de travail.
En 2016, j'ai eu un accident de la route. Rien de bien méchant ce jour-là. Peu de temps après, ça a commencé à se gâter avec des douleurs lombaires plus importantes donc souvent de la kiné pour les soulager ainsi que des anti-inflammatoires. Était-ce lié à mon accident ? Mystère !
Trois ans après, des douleurs irradiantes ont commencé à faire leur apparition dans les fesses et derrière les cuisses sans qu'au début, j'y attache une grande importance. Suite à une IRM du rachis lombaire, j'ai appris ceci :
- Affaissement significatif du disque en L4/L5
- Protrusion discale L4/L5
- Sténose lombaire L4/L5 (appelé aussi rétrécissement du canal lombaire).
- Discarthrose débutante en L3/L4
Super la découverte

"Dans votre cas, comme dans 95% des cas, le rétrécissement du canal est lié à l'arthrose", m'a dit mon médecin.
Super ! Merci l'arthrose

J'ai été orienté vers un rhumatologue (un mauvais malheureusement) qui a essayé de me soigner au Laroxyl. A part me faire prendre du poids cela ne me faisait pas grand-chose.
Au bout de 6 mois (parce qu'il me laissait croire que ce n'était rien et que ça allait s'arranger), j'ai décidé d'arrêter cette mascarade. Le problème est que je continuais de travailler jusqu'au jour où... aie


Depuis ce jour (24 août 2021), mon médecin a tout fait pour atténuer mes souffrances et surtout pour me guérir (différents traitements médicamenteux, 4 infiltrations, de la kiné avec IRM de contrôle et j'en passe) mais en vain. Les différentes solutions thérapeutiques avaient pour principal but d'éviter l'opération. J'avais trop peur de ce genre d'intervention d'autant plus que je n'avais jamais été opéré.
Au lieu de cela et suite à une nouvelle IRM, la situation s'est aggravée :
- La protrusion discale s'est transformée en une hernie discale volumineuse
- Le disque en L4/L5 est devenu quasiment inexistant
- Apparition de problèmes sphinctériens due à la sténose. "Le sphincter devait probablement commencer à s'abîmer". C'est ce qui m'a été dit au centre anti-douleur, et c'est ce qui confirmait les propos de mon chirurgien. Ce dernier m'avait également évoqué l'apparition possible de complications neurologiques... dans mon cas, ça n'a pas loupé... Apparition du syndrome de la queue de cheval

Mon périmètre de marche s'était considérablement réduit et je ne pouvais quasiment plus tenir debout. Les douleurs derrière les cuisses et dans les fesses étaient horribles. Plus ça allait, plus c'était insupportable. De plus, les troubles sphinctériens devenaient plus importants.
A partir de ce moment-là, j'ai donc été orienté vers le centre anti-douleur de Rambouillet (78). La cheffe de service qui m'a reçu n'a fait que constater les dégâts et m'a dit que l'opération était inévitable et sur un ton radical m'a dit "Monsieur, il ne faut plus se poser de questions, il faut foncer car là il y a urgence". Et ce n'est qu'un résumé

Trois semaines après (nous sommes le lundi 21 mars 2022), je me suis retrouvé face à mon chirurgien qui, après avoir vu les clichés, m'a dit sans tarder :"Vendredi on opère". Un choc dans ma tête ! Pas le temps de réfléchir... Dans la foulée, il s'est mis à m'expliquer, à l'aide d'un schéma, comment ça allait se passer. J'étais dans un état second, j'écoutais sans trop écouter... comme si j'étais déjà anesthésié. Et le vendredi 25 mars 2022, je subissais une arthrodèse lombaire avec prothèse discale en L4/L5 + laminectomie lombaire ou libération canalaire.
A savoir : La laminectomie lombaire est le traitement chirurgical de référence dans le cadre du traitement d’un canal lombaire étroit. Grâce à cette intervention, le patient est en mesure de retrouver rapidement une autonomie avec une suppression partielle ou totale des douleurs radiculaires.
Je n'avais jamais entendu parler du mot 'arthrodèse". Pour moi, ce genre d'intervention ne devait pas être très courant... Et pourtant, je me suis rendu compte bien plus tard que ça l'était. Je ne savais pas grand-chose de l'après, de la convalescence qui allait suivre. Je n'ai découvert l'existence de ce forum que pendant ma convalescence et j'en ai appris beaucoup plus notamment sur ce qui m'attendait et les éventuels risques dont la possible dégradation des étages adjacents.
Presque un an après (févier 2023), en plus d'avoir conservé une bonne raideur lombaire avec une désagréable douleur en barre en permanence, des nouvelles ont fait leur apparition à la hanche et la fesse gauche
Rebelote ! Nouvelle IRM le 20 février qui n'a fait que confirmer ces nouvelles douleurs.
Verdict : Discopathie dégénérative significative en L5/S1 sans conflit radiculaire et discarthrose importante en L3/L4.
Mi-août, de bonnes décharges électriques se sont mises à venir me chatouiller deux orteils du pied gauche



Et maintenant...
Depuis, les douleurs en L5/S1 côté gauche subsistent mais heureusement celles-ci ne viennent m'embêter que de temps en temps. Seulement, quand elles sont là... elles sont bien là surtout lorsque je suis debout et quand je marche. Aujourd'hui, les décharges électriques dans les orteils se font plus rares et sont moins vives

Par contre, depuis quelques temps, la douleur en barre dans les lombaires est plus forte. Ça m'inquiète beaucoup. Je dirais même plus... Ça me fait peur car elle est assez invalidante depuis quelques jours. La raideur lombaire me limite un peu plus dans mes mouvements. Je ne sais pas trop ce qui se passe mais je ne trouve vraiment pas ça normal. Comme je l'ai dit dans un autre post, pour moi il y a un truc qui cloche.
Il est fort possible que je revois mon chirurgien très prochainement. Le souci est que je me dis qu'il ne va pas être à l'écoute de mon ressenti comme cela a déjà été le cas la fois d'avant. Je sens que je ne vais pas être bien avancé

Lors de ma convalescence, force est de constater que j'ai plus de grands bas que de grands hauts. A travers les douleurs légères et celles qui font souffrir j'avance trop doucement vers un mieux-être. Je sens bien que mon dos reste encore fragile car souvent très douloureux comme en ce moment. Le yo-yo (des hauts/des bas) est toujours très actif, ce qui n'est vraiment pas simple à vivre mais je gère.
Je rêve de ne plus avoir mal ou au pire avoir quelques douleurs supportables... et encore. Aujourd'hui, je me sens handicapé dans ma vie de tous les jours. Il m'arrive encore trop souvent de devoir m'allonger parce que je ne tiens plus. C'est pénible. Il y a des douleurs que j'appelle "mécaniques", cette barre en bas du dos qui ne me quitte pas du matin au soir. J'ai perdu en souplesse et je ne la retrouve pas vraiment

Ces douleurs "mécaniques" sont la partie visible de l'iceberg. Bah oui, j'ai du matériel dans le dos et des vertèbres fusionnées...
Mais il y a aussi d'autres douleurs ressemblant fortement à des douleurs musculaires ou liées à l'arthrose qui sont tout autant invalidantes. Mon dos se retrouve encore trop souvent en vrac. Bref ! Il est et restera plus ou moins déglingué jusqu'au bout.
Le plus difficile à vivre, c'est quand les douleurs sont très fortes et qu'elles perdurent dans le temps. Quand on a très peu de répit, ça use... et pas que sur le plan physique, le moral en prend un coup et la fatigue se fait sentir.
Malgré tous mes efforts, que ce soit à la maison ou en rééducation, le résultat n'est pas aussi glorieux qu'il ne devrait l'être 19 mois après l'opération.
Puis, lorsque je ne vais pas au centre, je suis moins bien. En cette période de vacances scolaires, je n'y vais pas et ça me manque. Preuve en est, j'ai des douleurs atroces. A chaque fois, c'est pareil. Cela veut dire que j'ai besoin de rééducation à vie ? Quand je ne pourrai plus y aller parce que je travaillerai à temps plein, comment ça va se passer ? En tous cas, une chose est sûre, les médicaments... c'est terminé pour moi. J'ai eu ma dose. De plus, aucun ne fait effet.
Voilà où j'en suis actuellement... Plus de douleurs irradiantes mais un dos qui peine à bien se remettre. Un bilan plutôt mitigé.
On ne peut pas savoir à l'avance ce que l'arthrodèse va nous apporter mais on y va en toute confiance parce qu'on se dit que de toute facon, il n'est plus possible de continuer à vivre dans la douleur et la souffrance. Je me suis laissé convaincre par mon chirurgien dans l'espoir de sortir de la galère dans laquelle je m'étais retrouvé.
Je ne m'étais pas demandé ce que ça allait donner, je m'étais juste dit que je ne souffrirai plus, que mon état ne se dégradera pas davantage et surtout que je pourrai continuer à marcher normalement.
Chaque cas est un cas à part entière. Chacun d'entre nous réagit différemment lors de l'opération et les quelques jours qui suivent, et notre dos ne récupère pas de la même façon d'une personne à l'autre. Mais rassurez-vous, cela ne veut pas dire que mon cas est une généralité, loin de là. Je ne suis juste pas parmi les meilleurs exemples, mais bon... il y a pire mais il y a mieux aussi et dans un pourcentage bien plus important. Aujourd'hui, je me sens un peu démuni du fait qu'il existe encore trop souvent des douleurs invalidantes, ce qui m'empêche de me projeter. Tant qu'elles ne me quitteront pas définitivement, je resterais préoccupé. Ma kiné m'encourage à continuer le combat via divers protocoles adaptés. Aussi, le centre anti-douleur m'aide encore pour soulager ces douleurs tenaces avec des injections de toxine botulique et des séances de mesothérapie. Mais cela ne dure qu'un temps. Si ça ne fonctionne pas, dois-je me résilier à devoir apprivoiser ces douleurs jusqu'à la fin de mes jours ?
Dans tous les cas, il est hors de question que je baisse les bras même si par moments...

Merci l'arthrodèse

La clé, c'est d'avoir constamment la volonté de progresser encore et toujours, d'être toujours motivé pour poursuivre au mieux la rééducation afin d'être de mieux en mieux.
Maintenant que j'ai été réparé, je fais tout mon possible pour qu'enfin tout ceci soit derrière moi. Je me dis qu'il faut toujours mettre toutes les chances de notre côté pour espérer sortir un jour du tunnel.
Pour l'instant, j'entrevois de la lumière mais je ne parviens jamais à l'atteindre. A un moment donné, la patience a ses limites... donc pourvu que ça ne dure plus encore trop longtemps.
Voila ! Je compte partager la suite de mon parcours, faire part de mes éventuelles satisfactions futures, de mes diverses interrogations, de mes inquiétudes ou encore de l'évolution de mon état donc...
... A suivre.
A bientôt.