La dépendance aux médicaments met en place les mêmes process que celle à l’alcool ou aux drogués dures.
J’ai eu un problème avec les benzodiazepines il y a plus de 15 ans. J’ai tout bien respecté les prescriptions... sauf que les médecins ne se sont jamais inquiétés de ce que les autres prescrivaient.
J’ai donc fais pendant plus de 6 mois :
- psycostimulant et benzodiazepine et un peu d’alcool le week-end comme pas mal d’étudiants
Les benzodiazepines Le soir pour enlever les contractures musculaires pour dormir et psycotrope matin et midi pour compenser un syndrome de Ménière. Le tout en respectant les doses prescrites en me fournissant à la pharmacie sur ordonnance. Je n’ai pas fait d’erreurs les médecins ont juste raté un truc, n’ont pas prévenu que les molécules pouvaient être addictive et à 18 ans je n’en lisais pas les notices. Quand le manque physique est apparu la dépendance psychologique était déjà installée.
Je suis donc une ex toxicomane sevrée deux fois en deux ans à 18 et 20 ans. Et ça a des conséquences inattendues. Je ne peux pas prendre de neuroleptiques pour les douleurs neuro, et j’ai un risque accru de sombrer dans la dépendance aux opiacés et en prime plus vite et plus violament qu’un sujet lambda. C’est con mais avec des lombalgies chroniques une greffe pas prise et des neuropathies ça limite vachement la prise en charge...
Le message est donc le suivant :
- Lisez les notices
- soyez acteur et investi dans le traitement
- au moindre changement d’humeur appelez le médecin prescripteur
- le cerveau est toxicomane à vie ça vaut le coup d'être vigileant et de ne pas mettre le pied dedans.
Et surtout les médecins sont pas tous au point et à l’aise avec le sujet. Je me suis quand même retrouvée avec une pompe à morphine alors que j’avais clairement exprimé mon refus et les raisons du refus.
Voilà si j’en parle aujourd’hui c’est parce que les douleurs sont telles la nuit que je manque de sommeil et que ça a des conséquences sur mes capacités à encaisser la journée et sur mon moral (fatigue nerveuse, saute d’humeur etc). Et que la question se pose de prendre des antidouleurs la nuit : izalgi (en surdosage en prime vu que c’est efficace que par deux pour moi). Et que nous sommes fatalement inquiets des conséquences avec mon conjoint et la psy.
Prenez soin de vous et soyez conscient
Édit : attention au sevrage sans surveillance médicale. En ce qui concerne les benzodiazepines un arrêt brutale peut provoquer des crises d’épilepsie et tuer. Demander au médecin ne faites pas comme moi…