Je m'appelle Eric, je vis à côté de Nîmes (30km), j'ai 44 ans et j'ai subit une arthrodèse L5-S1 en cage circonférentielle avec 6 plaques et 4 vis.
J'ai développé un syndrome de la queue de cheval post opératoire, suite à une erreur médicale reconnue par la CCI.
J'ai subit cette intervention à Nice en hôpital, suite à une chute dans la rue due à la perte d'appui jambe droite, arrivé aux urgences IRM, scanner, plusieurs hernies discale dont une pouvant être en contact avec l'émergence du nerf selon l'avis du radiologue, mais pas du tout selon le neurochirurgien, je me retrouve donc en neurologie pendant une semaine, et suite à un EMG avec potentiels évoqués, opération programmée en urgence le lendemain matin (un samedi le bloc ouvert juste pour moi), je vois le neurochirurgien qui une semaine plus tôt m'avait dit que je n'avais rien !! là il me dit que je dois subir en urgence une laminectomie parce que mon nerf est en souffrance, que si je ne le fais pas je risque d'avoir des séquelles à vie !!
Le samedi matin entrée au bloc 8h30, sortie du bloc 17h45 !!!
Le lendemain j'apprends par l'infirmière que l'on m'a ajouté du matériel sans aucune explication supplémentaire malgré mes questions, la seule réponse est le chirurgien viendra vous voir...
Le Lundi soir, le neurochirurgien m'explique qu'il a du ajouter des plaques et des vis, mais que cela ne change rien, je sortirai le jeudi et reprendrai mon travail d'artisan garagiste environ 3 semaines plus tard, je me plains de douleur importante dans la jambe gauche maintenant (décharges, fourmillements permanents), rien de grave ça va passer...
Le jeudi retour au domicile, avec un corset et une ordonnance de tramadol, doliprane...
Le samedi, fuites urinaires et douleur +++ contact avec le secrétariat du service, pas la peine de me déplacer, ils m'adressent par mail une ordonnance avec de lamaline et ryvotril...
Le mercredi visite de contrôle avec une radio, le matériel est légèrement postérieur mais tout va bien, les douleurs sont dues au fait qu'on a du tirer sur les muscles, mais ça n'a rien de squelettique, et les pertes urinaires elles sont dues à l'anesthésie, tout va rentrer dans l'ordre pas de soucis...
Je m'accroche, le vendredi j'ai vraiment trop mal et je ne sens plus mon bassin, difficultés pour aller à la selle, je ne contrôle plus... j'appelle à nouveau, on change mon traitement je passe à l'oxycontin et oxynorm, ainsi que lyrica, pour la perte de sensibilité, c'est bon signe et bien mieux que la douleur !!
Le traitement calme mes douleurs, mais j'ai tout de même des crises que rien ne calme.. retrait des agrafes, premier malaise vagal, pompiers, urgences, scanner, perfusion tout semble normal là aussi !!
Je continue donc à m'accrocher, mais encore un nouveau soucis, suite à ma perte de sensibilité je m'aperçois que sexuellement ça ne fonctionne plus non plus ! fin de mon arrêt de travail, mais vraiment impossible de me pencher sous un capot ou de me coucher sous une voiture, j'arrive à peine à marcher et prendre appui sur ma jambe gauche, j'appelle à nouveau le service expliquant ça, on me répond tout simplement, ça ne nous regarde plus voyez avec votre Médecin traitant si il veut vous prolonger l'arrêt !!
Je vais donc voir mon Médecin traitant, qui voyant le tableau clinique appelle le service, mais sans résultat, il m'adresse donc en urgence chez un neurochirurgien qu'il connait le jour même !!!
Là, c'est la première fois que j'entends parler du syndrome de la queue de cheval !! Il appelle le service, demande à parler au chef de service, conversation houleuse, résultat une ambulance vient me chercher directement au cabinet pour retourner au service de neurochirurgie de l'hôpital !!
Là on m'explique qu'il s'agit d'un aléas thérapeutique, et que c'est comme ça...
Aujourd'hui, j'ai une vessie neurologique (auto-sondage), paresthésie des sacro-iliaques jusqu'à mi-cuisse, sphincters anal abolis (utilisation du système peristeen et injections de relistor un jour sur deux), perte du releveur de pied gauche, perte de force jambe gauche, périmètre de marche limité à 15 mètres, vitesse 1.42 km/h, impossible de monter un escalier, une chute hebdomadaire en moyenne, douleurs chronique intense, un malaise vagal du à la douleur par semaine en moyenne également...
on m'a implanté un neurostimulateur médullaire, lors de cette intervention j'ai attrapé un staphylocoque doré, et un morganella morganii, on m'a enlevé le neuro stim après de multiple antibiothérapie choc qui m'ont vallu une réaction allergique et l'avultion de toutes mes dents suite à leur déchaussement !!! suite à l'ablation du neurostim, on m'a mis un picc line durant 6 mois avec antibiothérapie par voie centrale 3/jour 2g de rocéphine + en voie orale 3/jour deux autres antibios !!
Traitement, neurostimulateur rechargeable implanté, oxynorm 20 6 à 8/jour, oxycontin 80 lp + 40 lp 2/jour, lyrica 300 2/jour, cymbalta 60 2/jour, alprazolam 0.5 2/jour, xeroquel 1/jour, lormetazepan 2/jour, pantoprazole 3/jour, relistor injectable 1 tous les 2 jours, edex, vitaros, normacol, transilane, ultra levure, albinate de sodium.... et j'en oublie surement !!
J'ai donc saisi la CCI, le rapport d'expertise est accablant d'erreur en erreur... la procédure est en cours.
Courage la vie est belle 
en tout cas tu es bien tombé.
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