Salut Line73,
Je te propose une séance de psychologie de bistrot :
donc l'intervention aura bien lieu le 4 mai et je suis morte de trouille.
La personne qui se présenterait sans aucune appréhension à une opération serait un peu inconsciente. Tu sais et nous savons tous qu'il s'agit d'un acte important et qu'il existe une part de risque. Mais qu'en est il d'un trajet en voiture? Le risque zéro n'existe pas.
Les chirurgiens qui exercent dans ce domaine (le rachis, la colonne...) sont des spécialistes! Ils font (en général) un boulot extraordinaire. Même si tu n'as pas trouvé de cas similaire au tiens au cours de tes recherches, dis toi que ton chir., lui, en a déjà traité (lui as tu demandé?). Mon chir. effectue 200 arthrodèses /an... je crois qu'il maîtrise le truc.
Premier point : relativise l'acte chirurgical en lui-même : tu es entre les mains d'un pro.!
Pourquoi cette peur? tu nous donne un élément de réponse :
Je vois tellement de personnes qui souffrent d'avantage post op et pour qui l'intervention n'a pas réellement été un succès que du coup je sais plus quoi penser... J'ai jamais trouvé une personne qui a eu la même intervention alors je ne suis pas rassurée. J'arrête pas de me dire "et si c'était pire après"
Bah... et ici alors? Tu n'en vois pas des gens heureux d'être vissés???? Il est vrai que nos patho. sont différentes, plus ou moins lourdes (mais je n'ai pas lu l'intégralité des posts - pas mal quand même - ) et j'ai l'impression que la proportion des gens "pour qui ça a changé la vie" (je pique cette expression à Arthro.) est laaaargement majoritaire. Essaie un truc simple, celui du verre d'eau à moitié vide/ à moitié plein : et si tu te disais "et si c'était mieux après...".
Deuxième point : aie confiance aux retour d'expériences que tu lis ici. Viens te rassurer auprès de nous. On ne tiendra pas ni le bistouri ni la clé de 12, mais on sera dans l'oreiller posé sous ta tête : un soutien moelleux et doux pour ta tête.
Et pour finir, ton analyse de la situation :
Plus ça approche et plus je me dis que je devrais faire l'effort de vivre avec mes douleurs, mais je sais que c'est pas possible
J'ai fais tout mes exam et l'intendance est prête, c'est ma tête qui ne suis pas
Bon, on oublie la première partie de la phrase, tu l'écris toi même, pas possib'

... Et j'en suis absolument convaincu : tu n'en a pas du tout envie!!!
Tu as bien résumé la situation : tu n'es pas prête dans ta tête. Et bien moi, je n'en suis pas si sûr! Tu as fait toutes les démarches, tu as pris la décision, tu as fait plein de recherches et tu as pris ton courage à deux mains pour nous présenter ton cas. S'ouvrir aux autres demande force et courage, tu n'en manques pas! Tu n'es peut être pas complètement au point, mais tu as déjà effectué un sacré chemin!!! Il ne te manque peut être qu'un petit déclic pour ne plus avoir l'impression de subir mais d'accepter la situation...
(Tu peux aussi aborder la situation par le point de vue du raisonnement par l'absurde (le concept logique de raisonnement par l'absurde) : SI tu ne te fais pas opérer, dans quel état d'esprit sera tu? Regret de ne pas avoir tenté d'améliorer ton état, rassurée par le fait de souffrir...)
Tu as parcouru la plus grande partie du chemin, tu es quasiment prête (l'intendance est checkée!). Relativise, prends du recul, respire, lève les yeux et regarde vers les jours meilleurs. La crainte peut être un moteur formidable, mais pour cela il faut essayer de la canaliser, de la maîtriser. A toi de jouer! On va jouer en équipe, on sera à tes côtés tout comme tes proches, l'équipe médicale etc etc, mais c'est toi le leader!
Et pour finir une séance de psycho de bistrot, il manque évidemment la citation qui va bien!!!! Voici la mienne, à méditer, bien entendu :
Le bonheur n’est pas au bout du chemin, c’est le chemin qui est le bonheur. - Proverbe Tibétain
J'ai eu mon diplôme de psy. dans un œuf Kinder, je ne sais pas s'il est valable... Si mes arguments ne t'ont pas convaincue, j'espère au moins que tu as saisi que les armes pour vaincre cette peur sont en toi. Pour une aide plus personnelle, plus ciblée (plus professionnelle, quoi...), Sand a raison :
Pour cette peur, tu peux te faire aider...un accompagnement psychologique est parfois nécessaire pour rationaliser cette sensation, n'hésite surtout pas ...
@ +!