Cela fait un peu plus d'un an que je suis en arrêt maladie pour douleurs lombaires. Tout a commencé en juin 2020, où j'ai ressenti d'affreuses douleurs lombaires accompagnées de sciatiques absolument insupportables. J'ai été directement traité par Tramadol puis morphine par mon médecin. Après une infiltration lombaire début août et en l'absence de résultats, on a alors décidé qu'il serait mieux pour moi de subir une arthrodèse lombaire (en gros j'avais deux disques morts et soit je faisais deux dissectomies, soit une arthrodèse).
Le chirurgien qui m'a opéré m'avait vanté les mérites de l'arthrodèse malgré mon jeune âge (28 ans). Selon ses dires, jamais plus je n'aurai de douleurs sciatiques... Avec le recul, bien mal m'a pris de le croire sur parole.
Fin octobre, me voici donc dans une clinique privé (dans laquelle le prix de la chambre seule équivaut au prix d'une chambre entrée de gamme dans un Intercontinental) dans la banlieue nord de Dijon afin de subir cette opération. Avec au passage, une petite carte bleue à 1500€ pour le chirurgien en guise de dépassements d'honoraires.
Mi novembre, l'infirmière se rends compte que je ne cicatrise pas du tout et que ma cicatrice coule. Après maintes prises de sang et relevés de températures, on soupçonne une sérieuse infection sur le site opératoire. Le chirurgien, prévenu par l'infirmière, ne tourne pas autour du pot et me convoque à la clinique début décembre pour m'ouvrir de nouveau le dos afin de tout nettoyer.
Début décembre donc, je passe de nouveau une semaine dans ce charmant hôtel haut-de-gamme avec un room service laissant très sérieusement à désirer. On découvre donc que j'ai attrapé un staphylocoque doré lors de la première opération, et que je devrais suivre un traitement pendant 6 mois (avec prises de sang hebdomadaires pendant ce laps de temps). Mon estomac et mes veines s'en souviennent encore.
Le 23 décembre, l'infirmière est venu tôt le matin afin de retirer les fils de la cicatrice. Sauf que... Surprise! La peau avait déjà recouvert les fils en partie. J'ai donc dû filer aux urgences les plus proches afin d'avoir une anesthésie locale. Anesthésie qui n'aura pas suffit à calmer suffisamment les douleurs. Le chirurgien des urgences a donc décidé de me faire une anesthésie générale, programmée pour le lendemain matin, afin de m'enlever les fils et de remettre quelques points de sutures.
Janvier se passe plutôt convenablement, excepté le fait que le chirurgien a décrété que comme j'étais jeune, je n'avais pas besoin de faire de rééducation et qu'il ne renouvellera pas mon arrêt de travail... (Voilà, ça se passe de commentaires n'est-ce pas, vu la note salée que je lui ai payé pour ses services, et puis au passage c'est un peu grâce à lui que j'ai chopé une infection

Février, mon état a commencé à se dégrader. Une douleur sciatique est apparue de nouveau, ainsi qu'une douleur sur le site opératoire. Mon kiné a alors arrêté de me faire des exercices trop "violents" et se contente depuis de me faire de massages. Et oui, je dis bien "depuis", car nous sommes en juillet et la situation n'a pas évolué.
J'ai quand même passé une IRM niveau lombaire et au niveau sacro-iliaque, et rien n'en ressort. Selon les images et le compte-rendu, tout va bien. Vu mon état et mes douleurs handicapantes, mon médecin traitant m'a mis sous Lyrica et m'a envoyé voir un autre chirurgien. Lors de mon rendez-vous avec ce neurochirurgien, celui-ci m'a préconisé de faire une infiltration au niveau sacro-iliaque.
Cette infiltration a eu lieu il y a 10 jours. Et autant vous dire que je regrette amèrement de l'avoir fais. C'est bien simple, il m'est devenu impossible de marcher depuis l'infiltration. La sciatique est tellement intense que je ne peux plus poser le pied à terre sans souffrir de martyr.
Aujourd'hui, je vous demande votre avis, et votre aide. J'ai sincèrement l'impression que je ne m'en sortirai pas tout seul. Je subis une errance médicale qui détruit ma vie alors que je suis sensé être jeune et profiter de ma relative jeunesse.
Je ne vous cache pas qu'après cette année très difficile, j'ai perdu contact avec des proches, car la dépression a bien évidemment fait son nid. Quand la santé physique n'est pas bonne, la santé mentale va rarement mieux...
A tous ceux qui vont subir une telle intervention en étant jeune, je leur demanderai de bien réfléchir et d'avoir en tête tous les scénarios possibles avant d'accepter ou non une telle intervention. Cette intervention n'est pas à prendre à la légère. C'est une intervention qui fait du bien au chirurgien car il sera grassement payé, mais c'est une intervention qui peut détruire la vie du patient si tout ne se passe pas comme prévu.
Je vous remercie d'avoir lu ce pavé. Bonne journée à vous tous.