J’ouvre ce nouveau sujet avec la permission d’Altea parce que finalement c’est une nouvelle étape qui s’écrit.
Un bref résumé :
Sept 2016 arrêt de travail sciatiques bilatérales qui passent de quotidienne à ultra violentes et permanentes assise. Après 19 ans de douleurs chroniques mon corps dit stop.
Janvier 2017 après 4 mois de repos (la première réponse au vu de mon état global) direction le chirurgien
Février 2017 : irm : énorme hernie compressive médiane sur S1L5 on programme une chirurgie pour mai 2017 : discectomie
Mai 2017 : contrôle irm pré op, la hernie c’est ratatiné, elle est « partie » mais je ne vais pas mieux c’est même pire. Chirurgie annulée et on prend une autre option
Juillet 2017 : arthrodèse par voix antérieure L5S1
Novembre 2017 : radio broche inférieure cassée, on laisse le temps nécessaire à la greffe de prendre puisque y’a encore une chance que ça prenne.
Mai 2018 : contrôle à 9 mois, je ne peux toujours pas m’assoir j’ai des sciatiques positionnelles persistantes on refait un irm. Compte rendu tout va bien... j’ai mal comme c’est des douleurs chroniques et qu’on en est qu’à neuf mois faut patienter, je comprend et accepte avec philosophie
Oct 2018 : mon généraliste demande une invalidité et me déclare consolidée à mon assureur de prêt immo
Février 2019 : l’assureur m’envoi chez un médecin expert pour évaluer les incapacités et statuer sur le pourcentage de prise en charge de mes échéances de prêt immo. Comme je suis banquière j’ai conscience que bien qu’il dispose de grilles d’évaluations il reste payé par l’assureur. Je décide donc de me faire accompagner par un médecin recours qui lui travaille pour moi et va négocier avec le médecin de l’assureur.
Jusque là tout va bien, je ne me remet pas de l’opération je souffre toujours mais comme je suis dans un cadre de douleurs chroniques et déjà en situation de handicap depuis 10 ans, je suis au bout du chemin médical et dans le début d’une nouvelle étape de vie (invalidité licenciement pour raison médicale etc) la veille du rdv je met en place un suivi Psycologique pour accompagner cette transition. Bref JE VAIS BIEN. Je suis juste abîmée et faut faire avec.
Tout bascule pendant la consultation qui dure 1h30. Son travail est d’argumenter pour que je perçoive l’indemnisation la plus juste. Il reprend donc l'intégralité du dossier.
Février 2017 : grosse hernie médiane compressive
Mai 2017 : grosse hernie positionnée sur la droite les racines sont très comprimées
Juillet 2017 : chirurgie par devant le chirurgien ne peut pas voir la hernie c’est impossible.
Mai 2018 : grosse hernie toujours positionnée sur la droite et les racines très comprimées
Février 2019 : je suis donc en rechute de consolidation, mes douleurs s’expliquent.
Donc voilà 2 radiologues un chirurgien et un généraliste ont ratés une énorme hernie sur les coupes sagitalles. L’explication la plus plausible c’est que les radiologues ont vu elle n’est plus là en position médiane et n’ont pas le temps de la chercher ailleurs (C’est clairement de l’abattage au cabinet) le chirurgien c’est focalisé sur le compte rendu et a regardé juste les coupes verticales avec moi, le généraliste n’a pas regarder les images.
Aujourd’hui j’attend le rapport d’expertise, l’expert me demande d’aller le présenter au chirurgien rapidement. Mes nerfs sont comprîmés depuis deux ans, il va falloir quoi qu’il arrive réopérer pour lever les compressions et espérer que les nerfs seront pas trop amochés et qu’ils récupéreront le mieux possible...
« Vous êtes dans la merde administrativement (a cause de la consolidation déclarée à tort) et médicalement... » c’est brutal comme annonce mais ça évite les incompréhensions. Moi perso c’est le mode de communication que je préfère.
Donc voilà. L’erreur est humaine, le plus dur reste de prendre conscience que personne n’a regardé sérieusement les examens, le médecin expert a mis moins d’une minute avant de dire j’ai trouvé un truc.
Donc je dois me battre sur pleins de fronts :
- l’expertise de l’assurance immo (C’est l’urgence puisque ça impacte lourdement mon budget)
- retourner chez le chir pour faire un point médical (en espérant qu’il ne me mette pas juste dehors à cause des éventuelles poursuites)
- repartir de 0, adieu le deuil et le nouveau chapitre on remet les deux pieds dans le médical
- saisir les instances approprié pour faire reconnaître la boulette (je dis boulette parce que tant que les responsabilités ne sont pas établie on ne peut pas parler d’erreur). Ça prend beaucoup de temps et d’énergie
- Et aujourd’hui j’ai surtout envie de voir ce qu’on peut faire modifier dans le processus pour que ça n’arrive plus. C’est pas juste une personne responsable c’est 4 qui ont a un moment pas fait les choses comme il faut.
Je ne suis déjà plus en colère elle est passée quand j’ai pris conscience que je n'étais Pas folle que mes douleurs étaient explicables et potentiellement solutionnable à long terme (la récupération des nerfs va mettre quoi qu’il arrive du temps).
Voilà j’ai besoin d’en parler mais de manière neutre, j’ai déjà la colère la rage la tristesse de mes proches à encaisser. On attend de moi que je pleure/gueule en cassant la vaisselle et mon recul et mon pragmatisme suscite énormément d’incompréhension de leur part.
Comme pour mon suivi post op je mettrais à jour le post principal pour les grandes étapes.
Mise à jour
- rdv invalidité le 09/05 avec bon de transport accepté par la sécu
- pseudarthrose confirmée par scintigraphie 04/2019



