Hello Lauriane !
Voilà ! La preuve qu'encore une fois, ici on se comprend. En tous cas, je comprends bien ce que tu ressens étant passé par là. Je sens que tu es rentré dans la période d'incertitudes associées à des angoisses, des inquiétudes et des peurs notamment celle de ne pas faire ce qu'il faut. Devoir se faire opérer va être une évidence mais à quel moment ? Qu'est-ce que je fais ? J'attends en espérant que ça aille mieux ou je me lance ?
Pour ma part, sans m'en rendre compte, j'ai doucement glissé vers des phases de dépression successives. C'est à la suite d'une violente crise d'angoisse que j'ai réalisé qu'il y avait un gros problème. J'ai donc décidé de voir mon médecin traitant et en lui décrivant mon mal-être, il m'a fait comprendre que j'étais anxio dépressif. Je ne voulais pas l'entendre, encore moins l'admettre.
Comme évoqué plus haut, je ne m'en rendais pas vraiment compte au début, ne connaissant pas cette fichue maladie. Je ne m'imaginais pas être un jour diagnostiqué "anxio dépressif". Comme tu dis, par moments, j'étais dedans... sans le savoir. Plus ça allait, plus je désespérais... jusqu'à l'abbatement. J'étais complètement perdu. J'avais d'un coup peur de l'avenir, peur de ce que j'allais devenir.
Mes proches ne me reconnaissaient plus et je ne me reconnaissais plus moi-même. De là, j'ai fini par accepter le fait que le mental avait complètement lâché, ce qui me faisait prendre conscience de mon état psychologique.
Physiquement et moralement, j'étais bien souvent éreinté. Qu'est-ce que ça peut consommer en énergie d'être dans cet état !
Le fait que je me retrouve aussi mal physiquement m'a fait dérailler. Je n'ai pas accepté l'état dans lequel je me trouvais.
J'ai tenu à ce que mon médecin traitant me fasse éviter l'opération à tout prix. Il a fait tout ce qu'il a pu pour m'aider. A vouloir tout essayer, le prix que j'ai payé, c'est une opération plus lourde que prévu. Des problèmes sphinctériens avaient fait leur apparition. Mon chirurgien avait évoqué le syndrome de la queue de cheval. Ce n'est qu'à ce moment là que j'ai compris et réalisé qu'il n'y avait pas d'autres choix que l'arthrodèse. Non seumement cela mais il ne fallait pas trainer, vu l'ampleur des dégâts.
Quand tu dis que tu te retrouves à passer plusieurs journées sur ton canapé, à ne rien faire, à être fatiguée par les médicaments et les douleurs, j'ai très bien connu et je confirme... c'est vraiment déprimant.
Après avoir évoqué les circonstances dans lesquelles la galère avait débuté et surtout le fait que mon dos avait lâché au boulot, plusieurs spécialistes m'ont dit que cela ressemblait fort à un burn-out. Je n'ai jamais vraiment su ne sachant pas ce que c'était.
Tu faisais quoi comme boulot au moment de ton burn-out ? Et tu voulais te reconvertir dans quoi ?
Parcourir à nouveau des longs trajets, reprendre le sport, faire ou plutôt refaire certaines activités, oui oui c'est possible... Et il n'y a pas de raison que ce ne soit pas possible pour toi aussi
Pour ce qui est des infiltrations, en effet, les 2 ou 3 premiers jours qui suivaient, les douleurs étaient fortement accentuées.
Bon après, les 4 n'ont rien donné pour ma part. En tous cas, si toutefois il y avait eu des améliorations, je m'en serais rappelé

Comme tu dis, les infiltrations n'ont que pour but de masquer le problème. Elles ne soignent pas, elles soulagent, enfin normalement...
A te lire, j'ai l'impression que c'est Mika qui parle

Je me posais 10000 questions. Ça travaillait beaucoup dans le cerveau, comme un hamster tournant sans cesse dans sa roue... un hyperanxieux quoi
Ce que je peux te conseiller, c'est de ne pas trop te prendre la tête car au final c'est pour que tu ne souffres plus, que ton quotidien soit plus confortable. Oui je sais, plus facile à dire qu'à faire mais à un moment donné, on prend conscience qu'il n'y a pas d'autres choix que l'opération et il faut l'accepter en se disant qu'on ira mieux après.
Pour répondre à tes questions, tout dépend comment tu te sens, si tu arrives à supporter tes douleurs ou non, de ce que la dernière IRM révèle.
Tout dépend simplement de l'ampleur des dégâts.
Tu penses que tu peux tenir ou tu souffres trop au quotidien ? Si tu souffres en quasi permanence c'est plus la peine d'attendre et espérer que la situation s'améliore. Je serais toi je chercherais à faire savoir à ton 1er chirurgien que tu as trop mal et que tu ne peux plus rester comme ça.
Déjà tu vas voir ce que le 2ème neurochirurgien va te dire et ce qu'il préconise. Tu seras fixée. Le 11 juin, ce n'est pas si loin.
Tu nous diras ce qu'il en est.
Sache vraiment que tu n'es pas seule. Je suis prêt à t'aider, t'accompagner dans cette épreuve. Je pense que d'autres membres vont se joindre à moi pour te soutenir, te réconforter et t'encourager
Tu vas voir, elle est très sympa la famille des arthrodésés
Sur moi, le laroxyl n'avait aucun effet positif. Les douleurs irradiantes dans les fesses et derrière les cuisses étaient trop fortes et persistaient au point de bien m'handicaper.
N'hésite surtout pas à venir poster lorsque tu en ressens le besoin. Il y aura toujours quelqu'un pour te répondre dont moi

et si tu as envie de papoter de tout et de rien, tu peux envoyer des MP.
Plein plein plein de force et de courage
Au plaisir de poursuivre nos échanges !
A bientôt Lauriane.
