Bonsoir,
Merci de vos petits mots qui me touchent !
Excusez-moi, mais je n'étais pas en état d'écrire avant... Même si ce n'était pas très loin (du sud-ouest de Paris au sud-est...), le trajet en ambulance, même allongée, pourtant avec des ambulanciers très attentifs à leur conduite, a été éprouvant...

je suis revenue bien douloureuse et pas bien... (La douleur, quand elle est importante, m'indispose toujours, me donnant mal au cœur....)
À part ça, tout s'est bien passé.
On est arrivés 1/2 h à l'avance au rendez-vous. J'ai dit que je ne tiendrais jamais debout 1/2h ! En plus, j'ai appris qu'il y avait 3 personnes avant moi. Les ambulanciers ont tout pris en charge : ils sont allés voir la secrétaire pour demander s'il y avait la possibilité de s'allonger en attendant. La secrétaire est allée voir le médecin pour lui expliquer la situation : eh bien, il m'a prise directement dans son bureau, me faisant passer en premier tout en disant qu'un premier rendez-vous durait 1h ! (j'avoue que j'étais gênée pour les autres personnes, mais en même temps soulagée !

)
Le médecin est super sympa, très à l'écoute et attentif. Il a fait le point sur tous les éléments du dossier avec moi (j'ai bien senti qu'il l'avait étudié avant que je n'arrive, dont les questionnaires que j'ai eu à remplir et renvoyer, ainsi que mon chirurgien ; il était bien au fait ; j'avoue que ça m'est rarement arrivé : c'est vraiment appréciable !), m'interrogeant, réfléchissant tout haut, examen approfondi...
Finalement, en plus des douleurs dues à l'ostéoporose et ostéomalacie, il a trouvé des douleurs d'origine neurologiques, séquellaires de l'intervention (il a donné un nom, mais j'ai oublié...).

jamais entendu parler !
Et vous ?
Il en a fait le diagnostic avec un petit instrument pointu :
- il commencé par me montrer sur le poignet la sensation que ça faisait à un endroit sans "problème" , puis sur un autre point, dans le dos, éloigné de la cicatrice.
- puis il a picoté tout le long de la cicatrice, de chaque côté.
À partir d'un endroit, et sur une assez grande zone précise autour de la cicatrice, quant il picotait, ça me déclenchait de petites décharges électriques, plus ou moins selon les endroits, laissant après une petite douleur résiduelle, mais tout à fait supportable.
Il m'a dit que si je n'étais pas sous morphine, je ressentirais la décharge jusqu'au profond de la cicatrice, c'est à dire au niveau des vertèbres opérées.
Il m'a expliqué ce qui se passait : quand on opère, on sectionne des muscles, ..., mais aussi des terminaisons nerveuses qui, lors de la cicatrisation, ne se reconnectent pas toujours correctement. Certains neurones peuvent se reconnecter comme en électricité, un + avec un - .... Bref, tout ça entraîne des douleurs chroniques qui peuvent être importantes.
Pour traiter cette douleur, il m'a parlé de me faire des infiltrations, puis très vite à changé d'avis en me disant qu'il allait traiter avec de la lidocaïne en patch (versatis 5%) : 12 h par jour, à renouveler chaque jour à heures fixes. Il est allé en chercher un et me l'a mis de suite en précisant qu'il faudrait plusieurs jours (voire semaine) pour que je commence à en ressentir les effets en profondeur, le temps que la lidocaïne traverse progressivement toutes les couches des tissus en profondeur.
On verra... Je vous tiendrai au courant.
Autre chose : j'ai une petite scoliose qui tourne en T 12 : il m'a dit qu'elle intervenait aussi dans les douleurs.
Lors de ma dernière consultation avec mon chirurgien et ma rhumatologue, ils m'ont dit tous les deux qu'il fallait que je mette un corset de soutien spécifique pour l'ostéoporose : il soutient la colonne vertébrale pour limiter la progression du tassement vertébral en cours...
Comme je ne supporte plus les corsets au niveau des côtes, je n'ai pas donné suite à la prescription. Là, le médecin a insisté, en disant de demander de rembourrer au niveau des points douloureux, mais IL FALLAIT LE FAIRE FAIRE ET LE METTRE ! Ça me soulagera la lombalgie. Il m'a précisé qu'il était fait de grandes fenêtres, avec un minimum d'appui sur les côtes...
Ça s'appelle "corset sur mesure type Lombolock..." (Je n'arrive pas à relire le dernier mot. Je vais voir si je trouve sur Internet) je vous tiendrai au courant de la suite. Le problème va être de savoir si la personne peut se déplacer à domicile ; sinon, si je dois y aller, ce ne peut être pour l'instant qu'en ambulance, et ça ne sera pas remboursé à mon avis...
Je téléphone demain matin pour organiser tout ça. On verra bien... Quand il faut, il faut !...
Ça ne me fera que le 6e corset, tous différents...
Voici à quoi le corset manifestement ressemblera (il est nettement plus "light" que les précédents ! à ce demander quelle efficacité il peut avoir... on verra bien...):
Voici la description sur le site :
"Le corset d'immobilisation vertébrale ajouré permet une immobilisation totale latérale du dos. Il est conçu avec une cage ajourée et capitonnée. Ce corset d'immobilisation vertébrale ajouré est aéré et particulièrement recommandé pour les personnes actives, sensibles à la chaleur.
Ce corset est préconisé pour limiter les déformations du rachis et en cas d'arthrose du cartilage articulaire, d'ostéoporose, de spondylolisthésis."
"le lombolock est un lombostat apprécié par les travailleurs de force pour la qualité du maintien lombaire et son confort. C’est une cage rigide en métal gainé de cuir"
Le médecin s'est préoccupé aussi si j'avais bien des semelles orthopédiques, j'ai parlé de mon matelas spécial médicalisé (à air) car je ne supportais plus les matelas normaux. Celui-ci fait mémoire de forme, tout en réglant l'intensité du gonflage, sinon, ça me cause des douleurs qui m'empêchent de dormir...
Bref, on a fait le tour de pas mal de questions !
Il a fait un petit réajustement d'un des médocs que je prends, et a ajouté du paracétamol : il m'a dit qu'il faisait effet antabuse de la morphine, en m'expliquant brièvement comment ça fonctionnait (j'aime quand on m'explique les mécanismes des choses...

) Des médecins m'en avait déjà prescrit pour la même raison, et d'autres fait arrêter car on ne mélange pas des antalgiques de classe 1 avec de la morphine... Ils faudraient qu'ils accordent leurs violons ! En même temps, on voit bien ceux pour qui le traitement de la douleur est leur métier et pour d'autres, ils en sont à mille pieds...
Je suis restée un peu plus d'1 h. Aussitôt la consultation terminée, il a appelé les ambulanciers qu'on savait dans le coin, déjeunant en m'attendant (ça aussi, ça m'est rarement arrivé !

) ils sont arrivés dès que je suis sortie du bureau de la secrétaire qui m'a donné le prochain rendez-vous : dans 1 mois, soit le 18 avril.
Une bonne conclusion, positive : je me sens vraiment prise en charge dans un service où ils sont tous super agréables, avenants, souriants, aux petits soins... Et par un médecin que je sens compétent et en qui m'inspire confiance.
Aussi, je reprends espoir de pouvoir sortir de mon appartement (durant le printemps, j'espère) car avec une douleur devenue au moins supportable !
À suivre...