Pascal77

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Pascal77
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Enregistré le : sam. 16 mars 2024 15:39

Pascal77

Message par Pascal77 »

Bonjour,
J'ai 57 ans, en bonne santé, actif et sportif ; comme je suis écrivain, je suis souvent assis. Au cours des années, des douleurs de sciatique jambe gauche se sont installées. D'abord légères et rares, puis de moins en moins légères et de moins en moins rares. En mars 2023, il y a un an, je constate que j'ai mal 24/24h et que je réfléchis de plus en plus pour me déplacer. Je cherche les bancs, réfléchis au transport alors que normalement je fais tout à pied. Bref, je réalise que quelque chose cloche vraiment. Je commence par aller voir un rhumato à Paris qui me prend 120E le quart d'heure pour me gaver de médocs qui ne me font rien. Seule la première cure de cortisone a un effet miraculeux, mais on ne peut rester sous cortisone toute sa vie, tout le reste aucun effet. Les clichés montrent (d'après le docteur) rien de bien extraordinaire, un peu d'arthrose, une vague excroissance, il me parle aussi d'hernie discale. Je ne sais pas pourquoi je lui fais confiance jusqu’en juin.
L’été se passe, les douleurs s’accentuent et mon périmètre de marche se réduit, après quelques centaines de mètres la douleur est intolérable. La douleur réservée aux journées s’étend aux nuits. Bref, je commence à sérieusement m’inquiéter.
A l’automne je reprends tout à zéro. Je passe sur les kinés, étiopathe et ostéo consultés, tous pleins de certitude mais qui ne m’apportent aucune aide et je consulte un premier chirurgien orthopédique, sur recommandation. Un chirurgien lambda dans une clinique lambda de banlieue parisienne.
Le chirurgien regarde les radios et diagnostique un spondylo sur lyse isthmique en L5. J’imagine que ce sont des termes familiers aux lecteurs et lectrices du forum. Donc première avancée. En revanche, il ne comprend pas bien en quoi le spondylo peut me faire souffrir (on sait en effet que le spondylo est très souvent indolore). Dans le doute, il me fait faire une infiltration et de nouveaux clichés (IRM).
2ème visite : l’infiltration s’avère totalement inutile. Douleurs toujours de plus en plus pénibles. En revanche le chir. devant les clichés trouve la source de mes douleurs : foramens très serrés à cause de la vertèbre qui part en avant. Il m’explique, croquis à l’appui, ce que ça signifie mais il me faudra de longues semaines pour vraiment visualiser ce qui se passe. J’entends pour la première fois parler d’arthrodèse (L5/S1). Je réalise que c’est une opération très sérieuse et que je rencontre comme on dit un vrai « pépin » de santé. Il présente l’opération comme obligatoire et la planifie plus ou moins en janvier (nous sommes en novembre). En attendant, il m’ordonne une autre infiltration en précisant que ce sera la dernière. Ce qui me fait tiquer c’est qu’il « m’interdit » carrément d’aller consulter un kiné. Je sors de là en me disant que ça va un peu vite. J’ai en effet appris que le protocole classique est : Antalgiques/infiltrations/Kiné/opérations.
Je décide donc évidemment d’explorer la piste de la kiné. Le hasard veut qu’une partenaire de sport employée dans un CRF (centre de rééducation fonctionnelle) me propose 6 semaines en centre pour tenter d’éviter l’opération ou au moins de la préparer.
Me voilà donc parti pour 6 semaines d’aquagym + renforcement musculaire + Kiné+ ergothérapie. J’en ressors avec 7 kilos en moins et d’improbables abdos. Je suis superbe mais je souffre toujours autant. Surtout, pendant 6 semaines, on me bourre le chou pour que je ne me fasse pas opérer. Selon les kinés, l’opération serait la pire des options, et j’aurais toutes les chances d’en revenir paralysé. On est vers noël, je sors de là sans espoir, avec une souffrance atroce qui me permet de marcher 50 mètres et par-dessus le marché la conviction que je ne dois pas me faire opérer. Je n’ose donc pas retourner chez le chirurgien.
C’est le désespoir total, je me sens abandonné, je n’ai plus aucune solution à explorer. Heureusement, je suis super entouré, je vis dans un cadre génial et j’ai un travail qui me permet beaucoup de liberté. Je me mets à la place de celles et ceux qui n’ont pas ma chance et je n’ose imaginer ce qu’elles ressentent.
J’ai l’impression de 6 semaines inutiles mais je me console en me disant que renforcer la musculature dorsale est de toute façon important pour récupérer d’une éventuelle intervention. Je mets donc en application les postures de gainage apprises dans ce centre.
Justement, à force de réfléchir, je réalise que les kinés comme les autres fonctionnent en « chapelles ». Pour eux, le chirurgien est le grand Satan. J’obtiens à droite à gauche des témoignages de personnes qui ont vécu cette opération comme un miracle, la chance d’une seconde vie.
Je décide donc de m’adresser à ce qu’il y a de mieux (il y a aussi bien un peu partout, je sais, mais il fallait bien choisir) en termes de médecine et je prends un R.V à Paris à la clinique Geoffroy St Hilaire (clinique du Rachis, je crois) et à Neuilly (centre du Rachis) avec des chirurgiens conseillés ici ou là.
A Paris, le chirurgien confirme le diagnostic du premier mais il veut me faire porter un corset pendant 6 mois et se projette à un an pour l’opération. Le fait que je souffre terriblement ne lui fait ni chaud ni froid.
A Neuilly, super contact, la chirurgienne me dit clairement : « Il n’y aura pas de miracle, soit vous restez comme ça, soit je vous opère ». Nous prenons date pour un 2ème R.V. avec des clichés très récents (Radio +IRM). Ces deux clichés montrent des foramens totalement obstrués (la radiologue me conseille aussi de passer sur le billard).
L’opération était finalement programmée pour le 4 mars. A partir de là je me suis laissé guider. Journée complète d’examens préopératoires le 20 février à Neuilly et hospitalisation le 3 mars, veille de l’opération...
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